Bonjour et Bienvenue!

Première Assistante caméra, je travaille sur les tournages aussi bien sur tout types de numérique qu'en argentique (35mm et 16mm). Je travail sur tout types de film fiction long métrage, commerciales publicitaire et musical, documentaire...

Je partagerai dans ce journal de bord mon expérience sur les tournages au jour le jour.


lundi 3 mai 2010

le H264

codec que l'on retrouve sur les canon 5D et 7D, ainsi que sur le Sony XDcam EX.
petit rapel: H 264 = +/-35 Mb/s (pour une vidéo en 1920 x 1080, 29.97 fps)
Une compensation de mouvement pondérée par des poids et des décalages permettant à un codeur de construire des prédictions s'adaptant au changement de luminance et de chrominance de la scène courante. Une précision au quart de pixel pour la compensation de mouvement, permettant une description très précise du déplacement des zones en mouvement. Pour la chrominance, la précision de la compensation de mouvement se fait même au huitième de pixel.
l'avis est que l'on ne peut pas gagner sur tous les terrains mais ce que l'on gagne en qualité d'image due au capteur et aux optiques, on le perd en souplesse de post-production. Cela signifie qu'il faut être plus rigoureux au tournage.

Le H264 te permet de travailler le look de ton image, pas de rattraper des erreurs d'exposition ou de suppléer a un trop grand écart de contraste.

le codec avec notamment des compressions visibles en basse lumière, des problèmes de "moiré" sur détails fins (bien que non liés au codec lui-même, mais au ré-échantillonnage du nombre de pixels pour une sortie 1080).

Tourner avec le CANON 5D markII

Pour le tournage d'une fiction, la production à choisi de filmer en canon 5D mark II. Ce choix s'est fait pour une part importante de coût réduit de production. Mais ce choix contribué à donner une esthétique particulière au film.
Budget réduit et équipe réduite, nous n'étions que deux à l'image (le chef op et moi même en assistante caméra).

Ce boîtier à le vent en poupe! en effet, il bénéficie d'un grand capteur (supérieur au 35mm) où l'on put adapter des optiques cinéma au moyen d'un adaptateur, et pour un coût très réduit. Mais ces atouts alléchant n'en doivent pas faire oublier des compromis à accepter.

avantages du 5D markII:
capteur : 35,8 x 23,9 mm (12,8 millions de pixels)
haute sensibilité
capacité d'enregistrement léger: 40 minutes sur une carte de 16Go
boîtier tropicalisé

compromis:
capteur CMOS
codec de compression H264 (moins de reprise à l'étalonnage
durée maximum d'un clip: 4Go soit 14min environ (en raison du formatage Fat 32)
saturation des couleurs
phénomène de "moiré"
"drop frames" (en particulier autour de 3200 iso et au-delà) si cartes avec un taux de transfert réduit
accessoirisation pas toujours bien adapté à la fiction cinéma
perd son HD en sortie hdmi en mode rec (modifié sur le 7D)

améliorations apportées:
firmware 25i
firmware en 24 et 25P
enregistrement en PAL
il serait possible dans un cas de figure de lumière compliquées de créer une courbe sur mesure à l'aide d'une photo en RAW, dont on retouche la pente et que l'on ré-injecte dans l'appareil avant de filmer
on pourrait aussi maintenant passer en pro res 4 4 4 ce qui optimise l'espace de travail colorimétrique

conseils recueillis:
faire des choix a la prise de vue : température de couleur, sensibilitée... diminuent d'autant le poids des fichiers à qualité égale.
réduit le contraste au maximum, je réduit aussi le détail à une valeur moyenne et active le "highlight priority".
Si on utilise FCP en post-prod, il est fortement recommandé de passer en prores 4444 ou à défaut prores HQ 422. On n'améliore pas le codec d'origine, mais il n'y a plus de pertes liées au codec en étalonnage. Un peu décevant toutefois en étalonnage , moins de marge qu'avec une source XDCAM 800, à titre d'exemple (même constat par rapport à une XDCAM EX, cette fois).
Si l'on utilise le 5D/7D sur du long métrage il vaut mieux encoder une version basse qualité pour le montage offline et une version DPX pour la conformation et l'étalonnage.